Le projet de parc éolien des Landes du Loup se compose de 3 éoliennes d’une puissance unitaire comprise entre 5 et 6 MW. L’implantation retenue vise à garantir un éloignement maximal des zones d’habitation et à préserver les haies et les boisements de la zone d’étude.
La demande d’autorisation environnementale est rejetée par le Préfet après plus de deux ans d’instruction.
Le rejet d’une demande d’autorisation implique que la Préfecture, à l’issue de la phase d’examen, souhaite arrêter l’instruction, plutôt que de poursuivre cette dernière en soumettant le projet à enquête publique, étape permettant à la population de s’exprimer sur le projet.
Convaincus du bien-fondé de notre projet, nous avons contesté cette décision.
Dates clefs
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Novembre 2021 : Dépôt de la demande d’autorisation environnementale (après un premier dépôt en juillet)
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Juin 2022 : Demande de transmission des avis émis par les services de l’Etat
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Juillet 2022 : Réponses aux avis formulés
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Février 2023 : Demande de compléments par l’Administration (15 mois après le dépôt)
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Juin 2023 : Dépôt des compléments
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Août 2023 : Avis de la MRAe
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Septembre 2023 : Réponse à l’avis de la MRAe
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Décembre 2023 : Arrêté de rejet
Par Circulaire du 17 octobre 2011, les instructions de projets doivent se faire en moins d’un an.
« On n’a pas besoin d’éolien » ?
« Le monde de demain sera plus électrique. » L’électrification s’érige aujourd’hui en défi majeur de la transition énergétique. Le mix de production énergétique du futur se devra d’être décarboné. Il n’y a pas le choix. Et dans cette optique, il est évident que les énergies renouvelables auront un rôle prépondérant à jouer.
Avec ou sans nouveau programme (il ne s’agit pas d’opposer l’éolien au nucléaire), le nucléaire restera de facto le socle de la production d’électricité, même si sa part dans le mix électrique déclinera progressivement au cours de cette période, au rythme des mises à l’arrêt des réacteurs. Mais le nucléaire ne pourra pas produire suffisamment d’électricité d’ici 2035 pour satisfaire aux besoins français et ne le pourra pas davantage d’ici 2050. A court et moyen termes, développer de manière très volontariste toutes les énergies renouvelables est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques que la France s’est fixés.
Le parc éolien « porterait atteinte » aux Landes de Cojoux ?
La prise de conscience de l’impact des énergies fossiles sur le réchauffement climatique nous oblige à repenser le modèle énergétique au travers duquel la production électrique sera dominante. De tout temps, le besoin en énergie a entraîné des modifications des paysages. Chaque territoire a ses particularités et a plus ou moins été concerné par les différentes transitions énergétiques au cours de son histoire.
Les alignements mégalithiques des Landes de Cojoux ont vu apparaître sur leur site plusieurs moulins au cours du temps, le dernier ayant malheureusement perdu ses ailes lors du grand incendie.
Le paysage est la trace visible et le résultat des occupations successives par les hommes d’un territoire. En cela, le paysage est histoire. Il est temps d’écrire une autre histoire des machines à vent.
Le parc éolien des Landes du Loup s’inscrit dans ce futur paysage énergétique tout en s’inscrivant dans le paysage du territoire.
Photomontages : Résonance
Un projet aux impacts environnementaux maîtrisés
Pourquoi autant insister sur les collisions mortelles avec les oiseaux, alors que les routes, les lignes électriques ou les animaux sont une source de mortalité des oiseaux bien supérieure ? Pourquoi ne pas plutôt souligner la quantité d’études ornithologiques réalisées tout au long de la durée de vie des ouvrages ? Il en résulte souvent des décisions d’arrêter les éoliennes à certains moments de la journée, par exemple au crépuscule pour préserver les chauves-souris : c’est ce qu’on appelle le « bridage ». Et au-delà, pourquoi ne pas rappeler toutes les études sur la biodiversité locale réalisées avant la construction d’un parc éolien qui permettent de mieux connaître, et donc de mieux protéger, les espèces animales ou végétales dont personne ne se préoccupait auparavant ? Enfin, pourquoi ne pas rappeler qu’un danger bien plus grave guette l’ensemble de la faune et de la flore si nous n’agissons pas : celui du réchauffement climatique, qui entraînera la disparition de nombreuses espèces ?
Les études menées dans la conception du projet de parc éolien des Landes du Loup ont été réalisées rigoureusement et permettent de démontrer que l’impact final du projet sur le milieu naturel sera très faible à faible.
Exemples de mesures mises en place pour éviter, réduire et compenser l’impact potentiel du futur parc éolien :
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Travaux réalisés en retrait de la végétation afin de ne pas perturber le système racinaire, et pendant les périodes de moindre impact sur la faune
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Gabarit de machine permettant une garde au sol supérieure à 60 mètres, réduisant les impacts pour les oiseaux et les chauves-souris
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Bridage et mise en drapeau des éoliennes afin de réduire le risque de collision avec les pales pour les chauves-souris
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Limitation de l’attractivité du parc éolien pour la faune (limitation de la formation de flaques et d’ornières pendant les travaux, minéralisation des plateformes, absence d’éclairage—à l’exception du balisage obligatoire)
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Replantation et renforcement de près de 300 mètres linéaires de haies
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Financement d’actions en faveur des chauves-souris
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Subvention à l’association Bézyl Vivante Arts, Nature et Jardin
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Valorisation du GR 347 en lien avec l’association la Frairie de la Rivière d’Oust